Le grand magasin La Belle Jardinière a été pendant presque 150 ans (1824-1972) une référence pour la mode et le vêtement de travail. La numérisation de 2014 a sélectionné 48 catalogues emblématiques.

Le plus ancien de la collection date de 1877 et présente de l’habillement pour les hommes et garçonnets, des livrées et des vêtements de sport.

Le magasin est célèbre pour tous les types de vêtements spécialisés. Il fournit les livrées des grandes maisons, mais aussi des vêtements de travail très divers (métiers de bouche, marine, vêtements liturgiques) et de nombreux accessoires. Le très complet catalogue de chaussures propose des bandes molletières et des bottes pour automobilistes.

L’habillement pour les enfants est présent dès les plus anciens catalogues. À côté des traditionnels costumes de marins, le magasin offre tout l’éventail des uniformes pour la rentrée scolaire.

Au début du XXème siècle, les catalogues à destination des clients aisés évoluent pour devenir plus luxueux et se diversifient pour s’adresser aussi aux dames. On y trouve des éditions signées par des illustrateurs comme René Vincent ou Daniel de Losques.

Les activités de la bonne société, voyages, promenades, tourisme et bains de mer sont mises en scène dans des catalogues qui parfois ressemblent aux revues de mode des années 1920. Le traditionnel catalogue de chasse montre aussi les dames.

Dans la luxueuse brochure de l’hiver 1909-1910, l’ambiance de l’époque est palpable, non sans une pointe d’humour. On y trouve la volonté de séduire un public choisi ainsi que de montrer combien le magasin est à la pointe de la modernité, offrant des articles pour les hommes qui conduisent des aéroplanes ou pour les dames qui s’essaient au ski.

La collection raconte l’histoire du grand magasin. On apprend, par exemple, qu’elle avait une succursale à Angers, sur la Place du ralliement, inauguré pour son centenaire.

En 2023, c’est au tour de la Société des Amis de la Bibliothèque Forney de fêter son centenaire. Ses dons prestigieux complètent nos collections, comme pour le catalogue de l’été 1926.

La Belle Jardinière, cette institution parisienne située rue du Pont-Neuf et voisine de la Samaritaine, ferme en 1972. Le bâtiment est aujourd’hui devenu le siège de la marque Vuitton.

Il reste environ 120 catalogues non numérisés dans la collection ancienne, ils feront l’objet d’un prochain lot de numérisation.

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